La startup EsoBiotec, pionnière des thérapies cellulaires in vivo, vient d’être rachetée par AstraZeneca, géant de l’industrie pharmaceutique.
Dans un secteur où seuls quelques projets biotech aboutissent, l’investissement dans les sciences du vivant implique naturellement une part d’incertitude. Pourtant, la startup wallonne EsoBiotec a su démontrer que le pari de l’innovation peut porter ses fruits. Pionnière des thérapies cellulaires in vivo, elle vient d’être rachetée par le géant pharmaceutique AstraZeneca, soulignant ainsi la reconnaissance internationale de l’excellence de la recherche en Wallonie.
Encore méconnue du grand public il y a encore quelques semaines, la startup EsoBiotec est pionnière des thérapies cellulaires in vivo. Créée en 2020, la startup dirigée par Jean-Pierre Latere, ancien directeur de Celyad, s’est spécialisée dans les thérapies cellulaires contre le cancer. Elle a développé la plateforme Engineered NanoBody Lentiviral (ENaBL), technologie innovante qui permet au système immunitaire de cibler et de détruire les cellules cancéreuses ou les cellules autoréactives impliquées dans les maladies à médiation immunitaire. Cette innovation pourrait offrir à un plus grand nombre de patients l’accès à des traitements de thérapie cellulaire révolutionnaires, délivrés en quelques minutes seulement, contrairement au processus actuel qui prend des semaines. Avec cette opération, AstraZeneca reconnaît que la plateforme in vivo d’EsoBiotec possède un potentiel révolutionnaire pour transformer les traitements de thérapie cellulaire.
Une success story wallonne
EsoBiotec, dont l’objectif est de rendre les thérapies cellulaires plus accessibles, plus efficaces et plus abordables, a bénéficié du soutien financier de WE Life Sciences (2,1 millions d’euros ont été injectés dans l’entreprise). La plus-value réalisée par cette opération permettra à nos équipes d’investir dans d’autres projets innovants prometteurs. Ce rachat met en lumière la capacité des startups wallonnes à changer la donne dans des secteurs aussi complexes que les sciences de la vie et le traitement du cancer et grâce à cela d’attirer l’attention d’un « big pharma ». Une reconnaissance internationale pour l’excellence de la recherche en Wallonie et une avancée majeure pour la lutte contre le cancer.
Pour l’équipe impliquée dans ce projet, ce rachat marque également confirmation de la pertinence de la stratégie adoptée par WE Life Science. Christina Franssen, qui a suivi ce dossier de très près explique : « Notre vision stratégique est d’investir dans de l’innovation de rupture qui permet de cibler des maladies complexes comme le cancer par des chemins encore inexplorés. Nous investissons aussi parce que nous croyons au potentiel du management qui est essentiel pour qu’un projet aussi risqué puisse avoir toutes les chances d’aboutir à un succès. Ca reste de la biologie et donc par définition comporte encore pas mal d’inconnues ! Cependant, le risque scientifique nous sommes prêts à l’assumer si les autres risques peuvent être maîtrisés. Chez WE Life Sciences, nous investissons toujours avec des investisseurs spécialisés et apportons ensemble notre plus-value au sein des conseils d’administration des biotechs pour les guider et leur permettre de se positionner de manière compétitive sur un marché complexe et changeant. Une fois les signes d’efficacité clinique démontrés, la route reste longue et couteuse jusqu’au marché. C’est pour cela qu’une acquisition comme celle d’Esobiotec par AstraZeneca, offre toutes les chances à l’innovation d’atteindre un maximum de patients dans le besoin. Et au-delà du retour financier de ce type de transaction, c’est notre mission sociétale qui se concrétise : soutenir l’innovation pour mieux soigner les patients. »
Ce succès témoigne à la fois de la pertinence de notre approche dans ce secteur, de la capacité des entreprises wallonnes à performer dans les biotechs mais aussi à créer de l’emploi. Si l’entreprise passera sous pavillon étranger d’ici peu, elle a toutefois décidé de conserver ses locaux en Belgique. Pas de délocalisation donc, au contraire : elle continuera à se développer et à recruter en Belgique. Cette intégration dans le giron d’un géant du secteur pharma permettra à Esobiotec de poursuivre son développement et de bénéficier d’une accélération mondiale, avec l’ambition d’offrir des traitements révolutionnaires à de nombreux patients.
Source photo : L’Echo.
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